Quand l’ANSE tire la sonnette d’alarme…
C’est en juillet 2016 et au terme de 4 ans d’étude que l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a publiée sur son site internet un rapport pour le moins édifiant dont voici l’intitulé :
Expositions professionnelles aux pesticides en agriculture.
En dépit des promesses gouvernementales successives, le fait est que l’utilisation des pesticides dans l’agriculture en France est en augmentation. Il est à noter qu’au grand dam des associations de lutte pour la préservation de l’environnement, la publication de ce rapport a été repoussée à maintes et maintes reprises.
Faisant suite à ce rapport, la ministre de l’Environnement l’a trouvé assez sévère vis-à-vis des mesures déployées pour protéger la santé des agriculteurs s’exposant aux pesticides.
Les sommités de l’ANSE réclament une diminution de l’utilisation des pesticides, et ce dans le but de réduire l’exposition. Par ailleurs, on observe que les travailleurs les plus exposés sont ceux en contact avec des produits phytopharmaceutiques.
L’ANSES signale que les autorisations de mise sur le marché sont uniquement fondées sur des travailleurs tellement « exemplaires » qu’ils ne reflètent en aucun cas les usages courants au sein de la profession.
/!\ Une réalité du terrain à l’opposée des recommandations officielles /!\
Combien d’agriculteurs revêtent réellement des dispositifs de protection (gants, masques, bottes et combinaison de protection) sur le terrain ?
S’il est un constat à faire, c’est bel et bien que les travailleurs qui portent ces équipements ressemblent plutôt aux employés d’une centrale nucléaire qu’à des agriculteurs…
Une pléiade de maladies professionnelles chroniques (reconnues depuis 2012) résultent de l’utilisation de produits phytosanitaires. On évoque alors la maladie de Parkinson (depuis 2012) ainsi que des cas d’hémopathies malignes (depuis 2015). Il existe d’ailleurs depuis le printemps 2011 une association de victimes des produits agricoles portant le nom de : Phyto victimes.
Après l’onde de choc succédant à la publication du rapport de l’ANSES, la ministre de l’Environnement a réclamé des mesures destinées à renforcer l’encadrement réglementaire ainsi que le retrait de l’autorisation permettant la commercialisation des produits clairement reconnus comme étant les plus toxiques. Pour rappel, l’ANSES a déjà adopté des mesures similaires pour le retrait des produits toxiques suivants :
- Le diméthoate.
- Le chlorpyrifos-éthyl.
- Les herbicides (au glyphosate) contenant des coformulants.