La forêt de Fontainebleau serait-elle une nouvelle zone de dégazage ?
C’est par un dimanche matin bien tranquille et à la faveur d’un vol à destination de la Guyane, qu’un Boeing 777 avec 289 passagers à son bord s’est délesté d’une partie de son carburant en survolant une partie de l’Île de France et plus exactement au-dessus de la forêt de Fontainebleau. Bien évidemment, suite à cet incident le BEA (bureau enquêtes et analyses pour la sécurité de l’aviation) s’est saisi de l’affaire dans le but de faire toute la lumière au sujet de ce dégazage.
Une association souhaite porter plainte…
Jacky Bonnemains qui n’est autre que le porte-parole de l’association « Robin des bois » n’a pas fait mystère au sujet de son intention de déposer une plainte contre la compagnie aérienne Air France.
Les déclarations du maire de Fontainebleau
Quant à Frédéric Valletoux, maire (Les républicains) de la ville de Fontainebleau, celui-ci s’est déclaré scandalisé que le « dégazage » soit une pratique toujours autorisée par la législation.
Le communiqué d’Air France
Les déclarations du porte-parole de la compagnie aérienne Air France font état d’une avarie survenue juste après le décollage. Le moteur aurait alors ingéré de la gomme provenant d’un des pneus de l’avion, ce qui aurait occasionné une anomalie de fonctionnement. Suite à cela et conformément aux dispositions qui laissent la décision finale à l’appréciation du commandant de bord, celui-ci aurait décidé de dégazer pour poser l’appareil à Roissy.
Il faut savoir qu’un vol tel que celui-ci (Paris-Cayenne) nécessite des réservoirs contenant des dizaines de tonnes de carburant. La procédure en vigueur requiert de délester le Boeing 777 d’une certaine quantité de kérosène, et ce afin de faciliter son atterrissage. Un appareil trop lourd risquerait un crash lors des manœuvres d’atterrissage.
Qu’en est-il exactement de la pollution ?
Il va sans dire que ce dégazage au-dessus d’un site naturel protégé n’a pas manqué de susciter une vague de vives réactions au sein de la population. Si la compagnie aérienne française avance que 90 % du kérosène s’est évaporé dans l’atmosphère et que les 10 % restants sont voués à se dégrader au fil du temps, l’ONF (office national des forêts) semble nettement moins convaincu…
Doit-on craindre pour sa santé ?
D’éventuels impacts sur le plan de la santé ne seront connus qu’à l’issue des différentes études et des nombreuses analyses menées par les agents de l’ONF, leurs laboratoires et par ceux de l’ADP (aéroports de Paris).